L'affaire Beautemps-Beaupré

L'attaque armée

Dans le lagon de Beautemps-Beaupré, au Nord d'Ouvéa, un groupe de touristes à bord d'un bateau auraient été menacés par des hommes armés. Selon Vincent Ventrella, le propriétaire du bateau, qui n'était pas présent au moment des faits, ces hommes n'auraient pas accepté qu'ils pêchent dans cette réserve coutumière. Il témoignait dans le JT du mercredi 26 juin.

Une enquête est en cours

Une enquête est actuellement en cours pour déterminer les circonstances exactes de ces faits. Elle a été confiée à la Brigade des Recherches de la Compagnie de Gendarmerie de Nouméa.

Le jeudi 27 juin, le procureur de la République, Alexis Bouroz a pu communiquer les premiers éléments en sa possession (à lire

ci-contre ➡️). 

Réactions des provinces

⬅️ Le 26 juin, la présidente de la province Sud a fermement condamné ces faits par communiqué en demandant à l'Etat de "faire au plus vite toute la lumière sur cette agression" et à ce que les auteurs soit sévèrement sanctionnés.

➡️ Deux jours après, c'est la province des Îles qui dénonce avec fermeté ce communiqué qui "envenime la situation sans apporter de solution concrète".

La réaction des coutumiers

À Ouvéa, le 2 juillet s'est déroulée la première réunion des chefferies faisant suite à cette attaque.

⬅️ Auguste Omniwack, secrétaire du Conseil du District Nord d'Iaai.

➡️ Le matériel de pêche qui a été "confisqué" aux touristes par les habitants d'Ouvéa mis en cause dans cette attaque.

Un phénomène récurrent

Les coutumiers et habitants ont soulevé un problème de fond : le comportement abusif de certains touristes dans le lagon. Il s’agirait d’un phénomène récurrent qui inquiète et exaspère la population.

➡️ Dédé et Jojo habitants de la tribu de Heo, ont tous deux déjà eu affaire à ce genre de problème.

? Vendredi 5 juillet, une marche était organisée à Ouvéa pour manifester contre ces pratiques abusives. Selon les Nouvelles Calédoniennes, elle a réuni une centaine de personnes.

8 personnes en garde à vue

Dimanche 7 juillet, le procureur a fait un point sur l'enquête en cours :

En concertation avec les autorités coutumières locales, les enquêteurs  ont conduit de nombreuses investigations sur l'île d'Ouvéa .

Au cours des journées des 6 et 7 juillet 2019, les militaires de la Brigade des Recherches de la compagnie de gendarmerie de Nouméa ont  ainsi placé en garde à vue 8 personnes ayant participé aux faits sur les 11 identifiés à ce jour.

Les intéressés ont tous reconnu leur participation ,  avoir utilisé lors de l'agression 2 fusils dont l'un a été saisi par les gendarmes et avoir exercé pour certains d'entre eux des violences à l'encontre de 2 des victimes dont le skipper.

Les 3 derniers mis en cause devraient être également désormais très vite entendus par les enquêteurs.  Les démarches entreprises permettent enfin d'envisager dans  un bref délai la restitution des objets volés et la saisie du second fusil utilisé lors des faits. 

Un point plus complet sera établi à l'issue de ces opérations ainsi qu' une communication sur les suites  réservées à la procédure.

Les auditions réalisées  jusqu'à présent ont confirmé les divergences relevées quant aux contenus des autorisations accordées aux touristes dans le secteur de Beautemps-Beaupré.

La province des Iles porte plainte

Le mardi 09 juillet, la province des Iles a porté plainte contre les opérateurs touristiques impliqués dans cette affaire en vertu notamment de sa mission de préservation de l'environnement.

La victime témoigne

Le même jour, Alban Champion, skipper indépendant, victime de l'agression armée et Chloé Morin, organisatrice de la croisière, sont revenus pour la première fois publiquement sur cette affaire : ils témoignaient sur les ondes de RRB.